Selection Emerging 2012 – French photographer Guillaume Grasset

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Guillaume GRASSET  – Photographer – French –I

  
cars & boats Series                                                 Hong Kong 2008
courtesy the artist                                                   courtesy the artist

  


INTERVIEW PAR BEATRICE CHASSEPOT
3 avril 2012

Bch : Qu’est-ce que c’est que « faire des photos d’art » de nos jours ?

Guillaume Grasset : Difficile pour moi de répondre à cette question. La réponse mériterait une thèse…
Peut-être le marché de l’art et son panel de critères, ou plus raisonnablement, les critiques, philosophes et autres penseurs, pourraient mieux y répondre que moi, en tout cas d’un point de vue conceptuel.

Aujourd’hui, c’est le marché de l’art qui établit la côte et la « présence » d’un artiste.
J’ai la chance que mon travail soit reconnu sur le marché, même à une petite échelle et que des collectionneurs achètent mes photos. C’est la raison pour laquelle mes clichés ne sont plus simplement des clichés mais aussi des photos d’art. Car des gens en ont acquis et les font vivre ailleurs.

Pour moi faire une photo d’art, c’est être un révélateur.
Et lorsque l’autre se l’approprie, le cliché devient une œuvre d’art.

Bch : Quelles sont les possibilités pour un photographe au 21ème siècle en termes de sujet, de technique ?

Guillaume Grasset : La Vie et ses chemins sont infinis, ça laisse donc une infinité de sujets à traiter.
Aujourd’hui les possibilités techniques sont multiples. Ce qui permet à chaque photographe de s’essayer à divers médias et de peaufiner sa technique afin qu’elle réponde à ses attentes. En ce qui me concerne le sujet peut aussi définir la technique que je vais utiliser.

Bch :Une grande majorité de photographes contemporains d’art se servent de Photoshop pour retravailler leurs photos, or toi, tu n’apportes aucune retouche ?

Guillaume Grasset : Je suis de la vieille école ! Je travaille en argentique en moyen format. C’est au moment de la prise de vue que tout se joue, et non après, derrière un ordinateur.

Bch : Est-ce que je me trompe si je te dis que j’ai l’impression que tu captures les villes, les maisons, les paysages lorsqu’ils sont au repos, entre deux ?

Guillaume Grasset : Nous vivons de plus en plus dans la virtualité.
Nous partageons, échangeons et communiquons à distance, sans même nous croiser. Nous sommes entre deux mondes !

Dans mes photographies, j’embarque le spectateur dans un rêve éveillé à la rencontre de ces mondes, à la lisière du réel et de l’irréel.

J’aime ce moment de solitude, avoir la sensation d’être dans un rêve éveillé

Bch : Penses tu que le fait d’être étranger au pays que tu photographies est une des composantes nécessaires quand tu shootes ?

Guillaume Grasset : Oui et non. J’aime découvrir un endroit pour la première fois, il y a un côté magique en ça. J’aime me lever tôt, sentir l’énergie d’un lieu et me l’approprier un moment. Retranscrire l’émotion qui s’en dégage, le temps d’une pose. J’aime revenir aussi à un endroit pour me nourrir de son énergie et constater les changements…

Bch : Quels sont tes photographes cultes ?

Guillaume Grasset : La liste est longue. Mais j’ai une préférences pour BRASSAÏ, CARTIER BRESSON , JEFF WALL, PHILIP LORCA DI CORSIA, ANDREAS GURSKY, GREGORY CREWDSON, et d’autres.

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