Les galeries autour de Beaubourg -2005-

Beaucoup à voir dans ce vieux quartier de Paris. Les galeries y sont nombreuses, disparates, pas toujours signalées par une enseigne, mais j’ai quand même décidé de me laisser entraîner par mes pas, au hasard des rues et de l’envie d’y pénétrer. ….

La visite des galeries se poursuivra sur plusieurs journées, manque de temps oblige d’autant plus que l’accueil a été des plus agréables donc plus long.

Je cherchais à tout prix la galerie Templon pour “sentir” les toiles de Garouste. La situation de la galerie est inversement proportionnelle à sa réputation, discrète au fond d’une cour modeste. les locaux sont simples, vastes, l’accueil discret lui aussi et les oeuvres………. sublimes, forcément sublimes. L’accrochage est parfait pas trop de toiles, elles respirent, s’entendent bien entre elles, vivent de façon autonome et le spectateur peut entrer en conversation avec chacune. Une seule toile nécessiterait une réflexion d’une vie entière…

 

Tout à côté au n°30 rue Beaubourg, sur rue, la galerie Serge Panijet, qui ce jour là terminait l’exposition de la rigolotte coréenne Valero-Kim et ses toiles chevelues. La très sympathique Christine vous présentera avec une extrême gentillesse ses artistes.un peu plus loin dans la petite rue Pierre au lard (!) la galerie du centre.autre lieu perdu..et sans enseigne,

au n°43 rue de Montmorency, la magnifique galerie Anne de Villepoix : trois vastes espaces avec une belle lumière. Accueil très agréable et une exposition fidèle à la réputation pointue de la galeriste avec les oeuvres très étonnantes du chinois Huang Yong Ping.

Et puis l’inattendu, le bonheur du hasard… ma curiosité m’amène rue Saint Merri dans une galerie modeste dans laquelle je rentre, attirée par une petite sculpture adorable en stéatite. En regardant mieux, toutes les sculptures sont toutes différentes mais l’origine semble la même. J’interroge la jeune femme qui est là, en effet, ce sont toutes des sculptures contemporaines d’artistes Inuit. Je découvre un univers, la passion d’une galeriste qui, depuis quinze années parcours tout le Grand Nord Canadien à la recherche de sculpteurs Inuits. Je découvre des “écoles” certaines de facture classique, d’autres assez étonnantes, avec des différences dans la taille, le polissage, le choix dui matériau -stéatite, serpentine, caribou- le sujet représenté, l’intention poétique. Soulignons l’admirable travail de la Galeriste Martine Léna qui, partie de rien, nous fait découvrir un tel univers. allez-y vite.

Galerie Saint Merri – 9, rue Saint Merri – 75004 Paris et www.artinuit

beatrice chassepot, Paris, Janvier 2006